L’AFU, association française d’urologie, a animé
hier la troisième journée nationale de la prostate. L’objectif de cette
campagne de communication était de convaincre les hommes de plus de 50
ans de pratiquer un dépistage du cancer de la prostate par toucher
rectal et dosage sanguin des PSA
L’Association Française d’Urologie mène un grand combat pour promouvoir le dépistage controversé [1]du cancer de la prostate.- Certes, ce dépistage n’a pas fait la preuve de son intérêt, bien au contraire. Notamment, il n’améliore pas l’espérance de vie.
Certes, la Haute Autorité de Santé ne le recommande pas, faisant suite aux conclusions du groupe de travail pluridisciplinaire qui s’est penché sur cette question.
Certes, l’AFU n’est plus une société savante, mais une entreprise de communication, financée à 85% par l’industrie pharmaceutique et sensible à ses partenariats industriels.
Certes, on obtient en téléphonant à l’AFU dans le cadre de cette journée d’information, de curieux renseignements.
Mais tout cela n’empêche pas les urologues de l’AFU de renouveler leur campagne tous les ans [2], en essayant d’élargir leur cible (c’est ainsi que l’on désigne les patients en langage marketing) et ils ont eu une idée géniale : englober les femmes dans leur campagne. Certes les femmes n’ont pas de prostate, mais elles ne le savent pas toutes. De plus, sur l’affiche, les deux choses mal visibles que cette femme tient dans sa main peuvent évoquer des attributs virils, à moins qu’il s’agissent de dés ?
Pour en avoir le coeur net, nous avons interviewé un responsable de l’AFU, et il est formel :
Et bien puisque c’est la médecine moderne qui le veut...
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